Histoire

Geschichte

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Chers visiteurs - Votre voyage dans le temps …

Les soldats emmènent leurs soucis à l’Hôtel-Restaurant de la Gare à Courgenay, accueillis par les époux Montavon avec leurs enfants. Les trois filles aident dans le service, et c’est surtout „la Petite Gilberte“, âgée alors de 18 ans, qui laisse sa marque. Les soldats ne parlent pas français, les Ajoulots ne parlent pas l’allemand, sauf Gilberte. Ayant travaillé une année comme fille de ménage en Suisse alémanique, elle maîtrise la langue allemande et devient ainsi la personne centrale de la maison. Elle s’occupe des soldats, qui trouvent en elle âme et cœur compatissants. Gilberte Montavon a une faculté de mémoire extraordinaire, elle retient les noms, les visages et les histoires personnelles lui ayant été confiées par les militaires qui fréquentent le local. Elle les reconnaît après des mois, les salue et les appelle par leur nom. Elle trouve le bon mot pour chacun et arrive à leur donner réconfort et confiance, si nécessaires dans ces temps sombres.

La personnalité unique de Gilberte Montavon est reflétée dans la célèbre chanson composée par des soldats lucernois de l’Entlebuch,en particulier le tambour Robert Lustenberger (voir photo dans texte en it.; à gauche) et Oskar Portmann (à droite). Stationnés avec leur troupe près de Courgenay, au tournant de l’année 1915/16, ils composent la fameuse chanson, mélodie et texte. La soirée du réveillon, dans la salle historique où on mange aujourd’hui, ils la présentent. Paul, le petit frère de Gilberte qui, à ce moment-là n’est âgé que de 11 ans (!), retient mélodie et texte. C’est grâce à ce garçon, qui plus tard deviendra professeur de musique et compositeur renommé (“Salut à l’Ajoie”), que la chanson arrive dans les mains de Hanns In der Gand, interprète prodigieux, qui la diffuse et la popularise, établissant ainsi une première base pour l’histoire et le mythe de la Petite Gilberte.


Deux décennies plus tard, cette mise en œuvre musicale mettant en exergue les qualités de la Petite Gilberte forme la base d’un patriotisme d’envergure; pendant la Deuxième Guerre mondiale, la Petite Gilberte devient un symbole de la défense nationale spirituelle. Le livre Gilberte de Courgenay (1938) du Bâlois Bolo Maeglin, suivi par des pièces de théâtre et surtout le film homonyme de Franz Schnyder (1941) avec la splendide Anne-Marie Blanc incarnant Gilberte, contribuent au développement et à la consolidation de l’idée Suisse dans le contexte historique de la guerre. Ainsi, la Petite Gilberte est devenue une personnalité de l’histoire suisse, symbole tangible du lien émotionnel entre la Suisse alémanique et la Romandie, lien de signification primordiale pour la Suisse en sa qualité de nation fondée sur la volonté politique.

Où en sommes-nous, un siècle après la fin de la “Grande Guerre”? L’Etat fondé sur la volonté démocratique qui, dans les années 1920, se trouvait encore à la recherche de son équilibre, s’est converti en un modèle politique et économique couronné de succès. L’idée Suisse, au développement de laquelle la Petite Gilberte a contribué par sa personnalité et son engagement, est restée un facteur-clé du succès de la Suisse. Ainsi, dans son essence, elle reste hautement actuelle. Ce mariage réussi de différentes cultures et langues, sur une base économique solide, trait caractéristique de la Suisse, ne peut exister que si sa valeur intrinsèque est reconnue et s’il est vécu de manière consciente.

Que votre voyage dans le temps, chez nous, soit l’occasion de reprendre et considérer ces pensées afin de pouvoir les transmettre aux générations futures.

Evelyne & Bruno M. Bernasconi-Mamie

Offrez-vous un petit voyage dans le temps, entrez dans l’Hôtel-Restaurant de la Petite-Gilberte et éprouvez l'esprit du temps des années 1920!

La Première Guerre mondiale fait rage, l’Ajoie est pris au piège entre les parties en guerre. La survie de la Suisse dans les frontières fixées par le Congrès de Vienne en 1815 étant en danger, l’armée suisse est mobilisée à la frontière. En 1914, trois cent mille soldats - comme le dit la célèbre chanson de la Petite Gilberte - sont envoyés en Ajoie et tous croient être de retour à la maison pour Noël. Or, cela ne se passe pas ainsi. La guerre va durer et les soldats resteront loin de leurs familles. Une compensation de la part de la Confédération n’est pas prévue; les militaires ne reçoivent qu’un dédommagement bien modeste en forme de solde pour le service accompli pour la patrie. L’assurance perte de gain n’existait pas en ce temps-là.

Liebe Gäste -
Ihre Zeitreise …

Gönnen Sie sich doch einmal eine kleine Zeitreise - betreten Sie das Hotel-Restaurant La Petite Gilberte und geniessen Sie den esprit du temps der 1920-er Jahre!

Der erste Weltkrieg tobt, die Ajoie (“Pruntruter Zipfel”) liegt eingeklemmt zwischen den Kriegsparteien. In diesem kritischen Moment, in welchem der Fortbestand der Schweiz in den anlässlich des Wiener Kongresses von 1815 festgelegten Grenzen auf dem Spiel steht, wird die Schweizer Armee an die naheliegende Grenze beordert. Trois cent mille soldats - so das berühmte Lied - schickt man ab 1914 in die Ajoie und sie alle glauben, an Weihnachten wieder daheim zu sein. Es verläuft anders - der Krieg dauert an und die Soldaten bleiben weg von Frau und Kind, denen der Ernährer fehlt. Entschädigung ist nicht in Sicht - die Soldaten erhalten für ihren Dienst am Vaterland nur minimalen Sold, Versicherungen gibt es keine.

Ihre Sorgen und Nöte tragen die Soldaten in das Wirtshaus der Familie Montavon in Courgenay. Hier helfen die Kinder, darunter die jüngste Tochter, “la Petite Gilberte”, bei Kriegsbeginn 18-jährig, aktiv im Betrieb mit. Die Soldaten sprechen kein Französisch und die Ajoulots kein Deutsch - mit Ausnahme von Gilberte Montavon. Nach einem Hauswirt-schaftsjahr in der Deutschschweiz ist sie der deutschen Sprache mächtig und wird so zur zentralen Person im Haus. Sie kümmert sich um die Soldaten, die mit ihr nicht nur reden können, sondern vor allem auch eine Person finden, die Verständnis hat und sich ihrer annimmt. Gilberte Montavon ist für ihr ausserordentlich gutes Personengedächtnis bekannt. So erkennt sie im Restaurant einkehrende Soldaten wieder, nennt sie beim Namen und erinnert sich an deren ihr anvertraute persönliche Geschichten. Sie findet die richtigen Worte, die Trost zu spenden vermögen.

Die einzigartige Persönlichkeit der Gilberte Montavon fand Niederschlag im berühmten, von Entlebucher Soldaten, namentlich dem Tambouren Robert Lustenberger (vgl. Foto im it.-Text; links im Bild) und Oskar Portmann (rechts im Bild) geschaffenen Lied. 

Um den Jahreswechsel 1915/16 im Gebiet um Courgenay stationiert, komponierten sie das Lied samt Text und trugen es der Besungenen am Silvesterabend 1915 im historischen Saal (siehe S. “Restaurant”) vor. Deren kleiner, elfjähriger (!) Bruder, der spätere Musikprofessor und Komponist Paul Montavon, notierte Noten und Text. So gelangte es schliesslich in die Hände des “Soldatensängers" Hanns In der Gand, der es verbreitete - und damit Idee und Mythos der Petite Gilberte begründet.

Auf der Grundlage solcherart vertonter Feinfühligkeit der Petite Gilberte für die Soldaten wuchs Grösseres; La Petite Gilberte wurde im zweiten Weltkrieg zum Symbol der geistigen Landesverteidigung. Das Buch Gilberte de Courgenay (1938) des Baslers Bolo Maeglin, gefolgt von Theaterinszenierungen und dem gleichnamigen Film von Franz Schnyder (1941) mit der strahlenden Anne-Marie Blanc in der Hauptrolle, sorgten dafür, dass die idée suisse - die “Idee Schweiz“ - im historischen Kontext des Krieges in prägender Weise entwickelt und gefestigt wurde. So wurde la Petite Gilberte zu einer Persönlichkeit der Schweizer Geschichte, zum fassbaren Symbol emotionaler Verbindung zwischen Deutschschweiz und Romandie, einer Verbindung, die für die Willensnation Schweiz von zentraler Bedeutung war und ist.

Ein Jahrhundert ist verstrichen, seit sich die Geschichte der Petite Gilberte zugetragen hat und der erste Weltkrieg zu Ende ging. Aus der um 1920 noch ihren Weg und ihre Identität suchenden Willensnation Schweiz ist ein wirtschaftliches und politisches Erfolgsmodell sondergleichen geworden. Die idée suisse welche la Petite Gilberte mit ihrem Wirken und ihrer Geschichte mitbegründet hat, war und ist ein wesentlicher Faktor dieses Erfolges. So erscheint sie in ihrer Essenz nach wie vor als hochaktuell: Die höchst gelungene Verbindung von unterschiedlichen, aber gleichberechtigten, Kulturen und Sprachen auf solidem wirtschaftlichem Fundament als Eigenheit und Vorteil der Schweiz kann nur Bestand haben, wenn sie verstanden und gelebt wird.

Möge Ihre Zeitreise in Form eines Aufenthaltes bei uns Anlass dafür sein, diese Gedanken aufzunehmen und mitzuhelfen, sie an jüngere Generationen weiterzutragen.

Evelyne & Bruno M. Bernasconi-Mamie

Cari visitatori -Vostro viaggio nel tempo …

Permettasi un po’ di viaggiare nel tempo - entri nel Hôtel-Restaurant de La Petite Gilberte e senta il esprit du temps degli anni 1920!

Infuria la Prima Guerra Mondiale, l'Ajoie è intrappolata tra le parti in guerra. In questo momento critico in cui la sopravvivenza della Svizzera nei limiti stabiliti dal Congresso di Vienna del 1815 è in gioco, l'esercito svizzero viene mobilitato per il confine vicino. “Trois cent mille soldats” - così il brano della famosa canzone - arrivano nell'Ajoie dopo il 1° agosto 1914. I soldati credono che saranno di ritorno a casa per Natale. Invece le cose vanno diversamente - la guerra continua ed i soldati stanno lontani da moglie e figli a cui manca il capofamiglia. Un risarcimento del danno non è in vista - essi ricevono solo una paga minima per il loro servizio alla patria - non ci sono assicurazioni.

I soldati portano le loro preoccupazioni e le loro difficoltà nella taverna della famiglia Montavon a Courgenay. Qui i bambini aiutano nel servizio, compresa la figlia più giovane, "la Petite Gilberte", diciottenne. I soldati non parlano francese e gli ajoulots non parlano tedesco - tranne Gilberte Montavon. Dopo un anno au pair presso una famiglia Svizzera tedesca parla il tedesco e diventa la persona centrale della casa. Si prende cura dei soldati, che non solo le parlano, ma soprattutto trovano una persona che li capisce e si preoccupa di loro. Gilberte è nota per la sua straordinaria memoria personale. Nel ristorante riconosce i soldati di ritorno, li chiama per nome e ricorda le loro storie personali affidategli prima. Trova le parole giuste che possono dare conforto.

La personalità unica di Gilberte Montavon si riflette nel famoso brano creato da soldati del Entlebuch lucernese, in particolare il batterista Robert Lustenberger (a sinistra) ed Oskar Portmann (a destra). A cavallo del 1915-1916 nel servizio militare a Courgenay ne hanno composto la melodia ed il testo. Nella notte di Capodanno 1915, nella sala storica ove si mangia oggi (veda pag. "Re-staurant"), presentarono la canzone alla Gilberte. Paul, il fratello undi-cenne (!) di Gilberte, che in seguito diventò professore e compositore musicale, appuntò note musicali e testo. Grazie a lui la can-zone finalmente arrivò nelle mani del “cantante soldatesco” Hanns In der Gand, che la diffuse al gran pubblico - così creando l’idea ed il mito della Petite Gilberte.

Due decenni dopo, tale messa in opera della sensibilità della Petite Gilberte per i soldati diventa la base di qualcosa di più grande; durante la seconda guerra mondiale “La Petite Gilberte” diventa un simbolo della difesa nazionale spirituale; il libro Gilberte de Courgenay (1938) del basilese Bolo Maeglin, il teatro e sopratutto il film di Franz Schnyder (1941) con la splendida Anne-Marie Blanc come Gilberte contribuiscono allo sviluppo e la consolidazione della idée suisse nel contesto della guerra. Così la Petite Gilberte è diventata personalità storica svizzera, simbolo tangibile del legame emozionale tra la Svizzera tedesca e la Romandie, legame chiave di fondamentale importanza per la nazione di volontà Svizzera.

È passato un secolo da quando la storia della Petite Gilberte si è svolta e la Prima Guerra Mondiale si è conclusa. Mentre nel 1920 stava ancora ricercando la propria via e identità, la nazione di volontà Svizzera è diventata un modello economico e politico di successo senza pari. L'idée suisse alla quale la Petite Gilberte ha contribuito con la sua opera e la sua storia, è rimasta un fattore cruciale per questo successo. Nella sua essenza continua ad essere di grande rilevanza: La riuscita combinazione di culture e lingue diverse - ma uguali - su una base economica solida come peculiarità e vantaggio della Svizzera può sopravvivere solo se la si capisce e vive.

Possa il vostro viaggio a ritroso nel tempo nella forma di un soggiorno da noi essere l'occasione per recepire questi pensieri e per contribuire a trasmetterli alle generazioni seguenti.

Bruno M. & Evelyne Bernasconi-Mamie